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Nous sortons du donjon et nous dirigeons vers la Sainte-Chapelle initiée en 1379 qui concrétise le rêve de Charles V d’adjoindre à la forteresse un bâtiment religieux d’exception et qui sera achevée en 1552 sous le règne d’Henri II et qui allie le gothique flamboyant à la finesse du décor Renaissance.

La dénomination de «Sainte-Chapelle» suppose que l’édifice remplisse cinq caractéristiques : d’être une chapelle palatine (située dans un château ou un palais) ou castrale, d’être fondée par Saint-Louis ou l’un de ses descendants, d’adopter le plan de la première du genre, celle du palais de la Cité à Paris, de sonner les heures canoniales en même temps que celle-ci et enfin d’abriter des fragments des reliques de la Passion du Christ.

Nous pénétrons dans un vaisseau unique de cinq travées mesurant 40 mètres de longueur, 12 mètres de largeur et 20 mètres de haut, baigné de lumière et agrémenté de deux oratoire destinée l’un au Roi et l’autre à la Reine.

La sculpture très fine témoigne de la virtuosité des artistes qui ont travaillé à la fin du XIVe siècle.

En levant les yeux et encore plus en étant sur la tribune nous admirons la voûte datant du XVIe siècle

qui porte les armoiries d’Henri II (H) et celles de Catherine de Médicis (K).

Les vitraux du chœur ont été posés entre 1557 et 1559, certains sont d’origines et été réalisées d’après des cartons de l’architecte Philibert Delorme.

En 1804 le prince de Condé, Duc d’Enghien est exécuté dans les fossé du château étant soupçonné d’être l’instigateur de la tentative d’assassinat du Premier Consul Bonaparte.

Louis XVIII décida de réhabilité le prestige de celui-ci. Pour cela il exhume le corps du prince et installe un tombeau (mausolée) au centre de la Sainte-Chapelle qui sera déplacé ensuite dans l’oratoire du Roi.

L’installation de la cour à Versailles marque l’abandon de Vincennes comme lieu de résidence royale, et le château est progressivement délaissée. Divers établissements s’y installent telle une manufacture de porcelaine qui déménage à Sèvres en 1756, des manufactures de faïence, d’armes…

En 1808, Napoléon adapte les lieux à l’artillerie moderne en arasant les tours de l’enceinte, et c’est alors le début de l’implantation militaire dans le château.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le château est le siège de l’état-major du général en chef de l’armée française, puis les troupes allemandes occupent les lieux.
A l’annonce de l’arrivée des troupes du général Leclerc et de la libération de Paris, les allemands quittent le château et provoques des explosions et incendies qui causent des dégâts considérables.

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